Soyons honnêtes, la plupart des 4×4 sont achetés comme accessoire de mode. Alors pourquoi quelqu’un voudrait-il d’un tout-terrain aussi étrange que le Renault Kangoo ?
Le mini-MPV basé sur une fourgonnette de la société française, dont le style particulier met l’aspect pratique au-dessus de la puissance de pose, a étrangement été doté de la possibilité de se boucher la boue. S’agit-il alors d’une tentative cynique pour donner plus de crédibilité au Kangoo ou d’une solution sensée pour les acheteurs de 4×4 familiaux à petit budget ? Appelé le Kangoo Trakka, il ressemble certainement à la pièce, avec une suspension surélevée, des extensions de passage de roue et de gros pare-chocs qui imitent les « vrais » tout-terrain. À l’intérieur, de nouveaux compartiments supérieurs de style avion augmentent l’espace de chargement.
Mais les changements ne sont pas que cosmétiques. Emprunter la transmission intégrale permanente du Scenic RX4 a donné au Trakka une réelle capacité tout-terrain. L’adhérence est suffisante pour affronter les pentes difficiles et le système 4×4 empêche la Renault de s’enliser dans la boue profonde. Mais les exigences du tout-terrain pèsent lourd. Le bruit remplit la cabine sur un terrain accidenté car tout autour de vous semble se secouer en morceaux, et la puissance se fait rare sur les pistes très escarpées.
Sur la route, le Trakka est presque aussi performant que le Kangoo standard. La direction légère et la maniabilité n’ont pas été sacrifiées par l’ajout de quatre roues motrices, et la voiture est posée et relativement raffinée malgré ses origines commerciales. Un certain roulis est inévitable à des vitesses plus élevées, mais à un rythme plus lent, le Trakka est un véhicule routier capable. La puissance de notre voiture provenait d’un tout nouveau moteur à essence de 1,6 litre à 16 soupapes développant 95 ch et 148 Nm de couple à 3 750 tr/min. Bien que bon pour 32,9 mpg, il sera amélioré par le futur turbodiesel 1.9 dCi déjà utilisé par la Mégane et Scenic.